Aléas ludiques

L’été arrive et avec lui le temps des vacances, du temps libre et du jeu… l’occasion de se tourner vers les traces laissées par nos prédécesseurs de leurs moments ludiques, autour de deux genres de jeux : de stratégie et de hasard.

En latin, Alea signifie à la fois « hasard » et « dé ». Simple et accessible, le dé est la star des jeux de hasard et l’un des jeux les plus vieux du monde. En général utilisé par lot de 3, le dé s’emporte partout grâce à sa petite taille. Il existe des centaines de manières de jouer. Il s’agit la plupart du temps de règles simples dont le but est d’atteindre un total de point annoncé, en un ou plusieurs lancer(s) ou bien de faire une figure grâce à une combinaison de dés spécifique. Si l’aspect ludique est important, l’intérêt réside surtout dans les sommes pariées par les joueurs. Gaspilleur de temps et d’argent, contraire aux préceptes de l’Eglise et sujet à la tricherie, cette pratique est d’ailleurs condamnée et même interdite à plusieurs reprises durant le Moyen-Âge.

 

Les jeux de plateaux et de stratégie, les « bons » jeux, sont perçus moins négativement que ceux de hasard, car ils supposent réflexion, logique et technique. Opposants deux joueurs, il s’agit souvent de plateaux et de pions/jetons, qui sont déplacés selon les dessins du plateau et au gré de lancers de dés ou de figures prédéfinies.

 

 

 

Venu du Moyen-Orient, le jeu d’échec est le roi des jeux de plateau et de stratégie au Moyen-Âge. Il fait partie de l’éducation aristocratique et bourgeoise. Les joueurs s’affrontent grâce à plusieurs pièces, qui renvoient symboliquement à la hiérarchie de la société. Au départ les possibilités sont limitées et le jeu se joue principalement au corps à corps. Au cours du temps, et principalement au 15e siècle, les règles se complexifient et permettent entre autre les coups à longue portée du fou ou de la reine.